Pourquoi la médiation professionnelle est efficace dans la résolution d’un conflit
Le processus de médiation professionnelle adopte une démarche inversée par rapport à la démarche judiciaire. En effet, un conflit se caractérise par la présence de trois éléments :
- l’élément juridique (le lien de droit, le contrat)
- l’élément technique (l’appréciation d’une valeur, les aspects techniques, matériels financiers… 😉
- l’élément émotionnel, élément caractéristique en l’absence duquel le conflit n’est plus qu’un désaccord que l’on résout par la négociation.
Cette approche originale du conflit réalisée au sein de l’EPMN-Médiateurs Associés, a permis de clarifier les rapports des différents professionnels avec les litiges.
La voie judiciaire ou de l’arbitrage, avec les professionnels du droit, traite d’abord l’élément juridique, fait éventuellement apprécier l’élément technique par un expert, et dédommage l’aspect émotionnel (dommages et intérêts) ;
La conciliation offre une voie moins marquée par le droit, plus emprunte de morale et de pondération quant à la plainte. Elle se situe entre la négociation animée par un tiers et l’indécision du juge.
La négociation est ancrée dans la lecture technique du litige. Elle survole les aspects affectif pour en faire des éléments à contrôler par l’urgence de traiter la problématique technique, souvent considérée sous l’angle économique, voire pécunier.
Le processus de médiation professionnelle, à l’inverse, traite d’abord l’aspect émotionnel du conflit, le « purge » de son côté affectif. Elle rétablie la plénitude du droit humain aux mécontentements et à l’irraisonné. Une fois vécues et reconnues, les émotions passent, laissant la place à la raison et à la volonté des personnes. Celles-ci sont en situation de trouver et décider sereinement d’une solution. Elles ne sont plus sous l’emprise des émotions et se retrouvent sur le terrain de la définition d’un projet, qu’il s’agisse de rétablir la relation, de l’aménager ou de la rompre.